La chicorée Leroux

La Chicorée d'Orchies...

Quand le café manquait aux tables des gens
On cherchait en terre un réconfort urgent.
La racine ambrée,séchée puis grillée,
Offrit au Nord sa flamme et son goût sucré.

À Orchies,Leroux fit naître son trésor,
Un four,quelques bras,et déjà l'effort.
Les sacs s'empilaient,lourds de cette fierté,
Et les trains emmenaient l'arôme des cités.

Des corons du Nord,à l'aube des labeurs,
La chicorée fumait,réchauffant les liqueurs.
Mineurs et tisserands,d'un geste familier,
Buvaient ce breuvage au parfum d'atelier.

Les guerres l'ont brisée,la ville a résisté,
Toujours reconstruite,toujours obstinée.
Comme un peuple debout défiant les hivers
La chicorée reprit sa place dans les verres.

Dans l'ombre des puits,les mineurs fatigués,
Retrouvaient au matin ce breuvage sacré.
Si le charbon dans leurs veines s'écoulait,
La chicorée chaude,venait les réconforter.

À ce jour,son parfum traverse les saisons,
Évoquant les matins,la maison,la raison.
Dans le sang du Nord bat ce goût singulier,
Patrimoine vivant qu'on aime partager.
                                                    21/09/2025
                                                     Annicoeur

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